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La spa démystifié

Détecto a conçu pour vous un guide pratique pour tout savoir sur la terminologie associée aux différentes parties et pièces d’un spa et pour mieux comprendre les principaux sinistres et bris qui peuvent survenir et qui pourraient toucher vos assurés.

La petite histoire des spas

Ce type de bain est apparu en 1956, inventé d’une façon pragmatique par Candido Jacuzzi, un Américain d’origine italienne qui dirigeait une fabrique d’hélices d’avion et de pompes hydrauliques, et qui avait besoin d’un dispositif pour des soins d’hydrothérapie. Cela servit de point de départ à la commercialisation de ces nouvelles « baignoires à remous » à partir de 1968. Le nom « Jacuzzi » fut déposé comme marque de commerce et est souvent utilisé comme nom commun.  Source : Wikipedia

Les spas, le Québec et les garanties

Depuis une vingtaine d’années, l’utilisation du spa s’est beaucoup démocratisée et est devenue très populaire au Québec.  Toutefois, il faut se rappeler qu’à l’origine, le spa n’avait pas nécessairement été pensé pour être utilisé dans des climats nordiques, comme ici au Québec.

Il n’est donc pas surprenant que la plupart des garanties des manufacturiers de spa, excluent le gel comme étant une raison d’invoquer un bris couvert par cette garantie.  Les garanties générales couvrent surtout les pièces maîtresses comme les pompes et le chauffe-eau pendant 5 ans, et la coque est couverte contre les défauts de fabrication pendant parfois une vingtaine d’années mais ces défauts sont extrêmement rares. On peut donc dire que la garantie est limitée et difficilement applicable dans la plupart des cas, surtout lorsque le spa est en fonction l’hiver.

Heureusement, à part la coque, tout est réparable et la durée de vie d’un spa est estimée à environ 15 ans, avec quelques entretiens et/ou réparations de certaines composantes.

Composantes générales des spas

1. Le filtre : les filtres demandent un entretien régulier afin de minimiser le travail des pompes – il est rare qu’un manque d’entretien cause des dommages mais ce n’est pas impossible.

4. Les jets : les jets sont plus ou moins nombreux selon la catégorie et le prix payé pour un spa.  Si l’eau gèle à l’intérieur de la cuve pendant l’hiver, il est possible que la pression de la glace endommage les jets. Toutefois, la plupart du temps, un épisode de gel va mener à un bris de tuyauterie et la cuve se videra avant que l’eau ne se solidifie complètement.  Les jets sont rarement touchés par un sinistre.

5. Coque / cuve : La cuve, souvent appelée la coque, est l’élément le plus critique d’un spa.  La plupart du temps elle est faite de polymères et est à peu près irréparable lorsqu’elle est endommagée.  Heureusement, il est très rare qu’un sinistre comme le gel ne la touche – il faut un choc important pour la briser de manière irrémédiable.

7. Le panneau de contrôle et 11. le boitier de commande : ces 2 éléments sont le « cerveau » du spa.  Le panneau de contrôle est celui situé sur le dessus de la cuve et par lequel l’usager démarre les pompes et gère la température de l’eau.  Le boitier de commande, pour sa part, est situé sous le spa et il contient la carte électronique et les fusibles des éléments électriques.  Les senseurs envoient des messages à ce boitier qui contrôle les paramètres de fonctionnement du spa.  Si le boitier reçoit des indicateurs de surchauffe, de gel ou d’un manque d’eau, il arrête le spa immédiatement pour le protéger.  Malheureusement, au Québec, cet arrêt, s’il est en hiver peut mener à des dommages irréversibles au niveau des autres composantes, comme les pompes, le chauffe-eau et la tuyauterie.  Toutefois, le boitier et le panneau sont très résistants et comme ils ne contiennent pas d’eau, leur dommage est très très rare dans les cas de gel.

8. La plomberie / tuyauterie : la plomberie d’un spa est constituée d’une série de tuyau en PVC qui relie les jets, les filtres et les éléments de circulation du spa.  Si le spa n’est pas utilisé l’hiver, il est essentiel de bien vider tous les tuyaux et de protéger le spa contre toute arrivée d’eau.  Un petit résidu peut conduire à des dommages importants.  La plomberie est souvent contenue dans un isolant en uréthane giclée et rend très difficile l’identification du lieu d’une fuite ou d’un bris; souvent l’ensemble de la plomberie devra être changé si le gel s’y installe.

Exemples de tuyauterie de spa endommagées

L’uréthane giclée recouvre tous les tuyaux.

12. Le chauffe-eau: le chauffe-eau est celui qui utilise le plus d’énergie et sa durée de vie est souvent affectée par des facteurs extérieurs comme les surcharges électriques.  En effet, les reprises électriques après des pannes sont parfois très exigeantes sur le chauffe-eau et lorsqu’il est usé, parfois après seulement 4-5 ans, il envoie un signal d’arrêt au boitier de commande.  Encore une fois, ce n’est pas un problème tant que le gel n’est pas présent; sinon, le spa dont le chauffe-eau ne fonctionne plus commencera à faire tourner de l’eau dont l’état se gélifie de plus en plus, et les pompes travailleront alors si fort que leur durée de vie en sera affectée.  Les vieux chauffe-eaux souffrent aussi parfois de la sécheresse de leurs fils; un état qui peut conduire à un court-circuit, et à l’arrêt du spa.

14. Les pompes : les pompes sont souvent présentes en duo pour la fonction massage et parfois, une troisième est installée pour la fonction de circulation exclusivement, une option qui facilite l’entretien de l’eau.  Comme nous l’avons mentionné brièvement plus haut, les pompes qui travailleront alors que l’eau devient de la glace sont taxées prématurément et souvent, elles devront être changées si le gel a eu lieu.  En plus, elles sont situées au point le plus bas du système de tuyauterie donc il n’est pas rare que l’eau y reste prisonnière si le spa s’arrête.  Encore une fois, si le gel s’installe alors que l’eau est présente dans les pompes, les dommages seront alors irréversibles.

17. Le boitier électrique: les standards électriques du Québec prévoient l’installation d’un DDFT (disjoncteur différentiel de fuite à la terre ou « GFCI » en anglais) spécifique au spa.  Le DDFT est généralement situé à l’extérieur de la maison, près du spa.  Ce disjoncteur protège les occupants du spa contre les chocs électriques et sa fonction principale est de contrôler le courant de fuite et ainsi assurer la protection des baigneurs.  Il n’est pas rare que ce type de disjoncteur ne fonctionne plus après un certain temps.    Heureusement, s’il est défectueux, il reste en position de sécurité fermée et ne permet plus au courant de passer afin de protéger les baigneurs par contre, si on est en hiver, cette condition pourrait endommager d’autres composantes du spa.

Notez que mise à part la coque, tout est réparable dans un spa!

À retenir

Procédure d’hivernation optimale d’un spa :

1. Fermer le disjoncteur DDFT (« GFCI »).

2. Vider le spa au complet en prenant soin de vider entièrement les tuyaux. Il est important d’avoir de l’équipement approprié tel qu’un aspirateur « Shop Vac » pour bien procéder.  Le moindre résidu d’eau peut ici conduire à un dommage, cette étape doit être minutieusement complétée.

3. Enlever les filtres et les jets ajustables.

4. Remplir les tuyaux de l’écumoire d’antigel pour spa jusqu’à ce que l’antigel sorte du drain au fond.

5. Installer une planche de bois sur le couvercle du spa. La planche va protéger le couvercle du poids de la neige.

6. Installer une bâche par-dessus la planche. La bâche devrait-être assez grande pour couvrir presque toute la hauteur du spa.  L’attacher serrée autour du spa. Il est important d’empêcher l’eau dans d’entrer dans le spa et la tuyauterie pendant l’hiver.

N’hésitez pas à nous confier vos soumissions afin que nous validions la pertinence des dépenses exigées par le réparateur.